Le Palais de Laurent - section Heavy Metal

 

IRON MAIDEN

 

Somewhere in time stars

(Studio, 1986)

Somewhere in time

 

Après l'immense succès de Powerslave, Maiden aurait pu se reposer sur sa gloire et jouer la facilité avec un autre disque dans la même veine. Au contraire, le groupe choisit de sortir un album beaucoup plus expérimental, où les synthés font pour la première fois leur apparition, où le son des guitares se fait futuriste, distant et synthétique, sans doute un peu moins métallique aussi, au risque de perdre un certain nombre de fans de la première heure. Pourtant, ce disque est loin de représenter ce que certains à l'époque ont pu considérer comme une trahison. Au contraire, il témoigne d'une originalité et d'un savoir faire sans conteste dans l'art de mêler le heavy metal qui a fait la gloire du groupe à des éléments beaucoup plus progressifs. Au final, Somewhere in time est l'album le plus complexe de Maiden et également l'un des tout meilleurs, avec des titres aux structures non-linéaires et variées mais aux mélodies accrocheuses comme sait si bien les faire Maiden. De plus les synthés apportent une richesse harmonqiue encore plus grande à la musique du combo britannique. On est d'emblée entraîné dans un voyage quelque part dans le temps, quelque part dans l'espace, loin de tout ce qu'ont pu faire les autres groupes de metal. C'est sans doute sur cet album que l'influence de Maître Adrian Smith se fait le plus sentir : les parties de guitare sont toutes, sans aucune exception, extraordinaires ! Mais il faut aussi noter que le jeu de batterie de Nicko McBrain est particulièrement bien mis en valeur sur cet album à la production parfaite. On retiendra en particulier Wasted years, Heaven can wait, le génialissime Stranger in a strange land au solo divin, ainsi que l'épique Alexander the Great, mais les autres compos n'en sont pas moins toutes très bonnes. Il faut aussi mentionner la (magnifique) pochette de ce disque aux détails si nombreux qu'il faut des heures pour en faire un tour exhaustif ! Ce disque, comme le suivant, est une véritable merveille, tellement riche que malgré les années, il est impossible de s'en lasser ni de s'en passer.

 

Line-up : Bruce Dickinson (chant), Steve Harris(basse), Adrian Smith (guitare), Dave Murray (guitare), Nicko McBrain (batterie)

 

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