Le Palais de Laurent

Croissance économique et progrès : notions liées ou inconciliables ?

Laurent FEMENIAS
décembre 1999

(texte issu d'un travail de maîtrise de Science économique dans le cadre d'un cours de Macrodynamique)

 

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François Perroux dans L'économie du XX ème siècle définit le progrès comme " la propagation de la nouveauté aux moindres coûts humains et à la vitesse optimum dans un réseau de relations dont le sens s'universalise ". Le sens de la notion de progrès évolue suivant la vision que la société a d'elle-même. S'il ne se présente pas de manière unique, le progrès possède généralement un aspect éthique, normatif, qualitatif. Il faut également remarquer qu'une société ne peut y croire que si un sens positif est donné à l'Histoire. Celle-ci devient alors non seulement une chronologie, mais aussi une chaîne causale, un développement, un ensemble de changements significatifs pour les hommes.

La croissance est en revanche définie par Perroux comme " l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues, d'un indicateur de dimension, le produit global net en termes réels. " Sa dimension est davantage quantitative. La croissance correspond à l'idée d'un progrès mesurable. La croissance économique en tant qu'augmentation cumulative des quantités produites est une manifestation du progrès, d'un point de vue économique, dans les sociétés modernes. Elle est propre à celles-ci. Elle dépasse pourtant largement la sphère propre de l'économie. Jean-Paul Fitoussi écrit ainsi par exemple que " la croissance n'est pas seulement une question économique mais [c'est aussi une question] philosophique car aucune société ne peut se concevoir comme ne progressant plus " (cf. Le Monde du 4 septembre 1996). Il relie ainsi la notion de croissance, d'apparence purement économique, à la question philosophique du progrès général de la société.

Or, on peut se demander si une société progresse réellement quand elle ne connaît qu'une croissance économique. Le progrès n'implique-t-il pas, en effet, une dimension sociale qui puisse rendre compte de son aspect qualitatif et de l'adhésion de la société à un idéal de référence ?

Nous verrons tout d'abord qu'il est possible pour une société de concevoir une croissance nulle. Cela ne signifie pas qu'il n'y ait pas de progrès.
Nous montrerons ensuite que la croissance dans une société nécessite généralement l'existence d'innovation et de progrès technique. Celui-ci se présente sous la forme d'une modification des conditions de production due pour l'essentiel aux découvertes scientifiques et à la mise au point de techniques nouvelles qui permettent d'augmenter la productivité du travail et sont à l'origine de nouveaux produits (cf. Dictionnaire d'analyse économique de Bernard Guerrien). Cependant, le progrès technique produit aussi des inégalités.
Enfin, nous nous intéresserons à la participation de la croissance au progrès social, en insistant toutefois sur les problèmes de répartition du revenu entre les différents agents qui constituent la société et sur les limites d'un indicateur quantitatif tel que le Produit Intérieur Brut (PIB).

 

I. Une croissance nulle signifie-t-elle forcément aucun progrès ?

 

Toutes les sociétés ne conçoivent pas le progrès comme une croissance économique. Celle-ci n'a pas toujours existé, il s'agit une notion assez récente. De plus, le fait qu'une société connaisse une croissance à un moment donné ne signifie pas nécessairement que celle-ci durera toujours. Il est également possible de concevoir la société comme une économie constamment à l'équilibre, sans croissance.

La croissance en tant que manifestation du progrès est une idée moderne. Cela ne signifie pas pour autant que le progrès n'existait pas auparavant. L'idée de progrès est ancienne. On peut remonter à Lucrèce (v 98 - 55 av. JC) qui a suggéré que l'historicité de l'homme était liée à celle de la nature. On a là l'une des premières théories du progrès. La conception chrétienne du progrès concerne pour sa part l'aspect spirituel : l'humanité connaît une marche ascendante dans un dessein voulu par Dieu. Cependant, le pendant négatif de ce progrès est le pêché. Cette conception qui a prévalu en Europe jusqu'à la fin du moyen âge était par nature incompatible avec une croissance économique car elle condamnait l'enrichissement des hommes. Or, l'accumulation de richesses se trouve à la base du capitalisme. La naissance de celui-ci sera favorisée par la Réforme comme l'explique Max Weber dans L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme. Parallèlement, à partir de la Renaissance se développe l'idée d'un progrès de la raison qui trouve son apogée avec la philosophie des Lumières, et celle d'un progrès des sciences qui rendra possible un progrès technique. Différentes formes de progrès ont précédé puis accompagné l'idée d'une croissance économique. Celle-ci n'est en effet concevable que dans une société capitaliste.

Si l'on considère que la croissance est possible dans une société et qu'elle est une forme du progrès, il faut encore qu'elle soit durable. Or, toutes les analyses ne convergent pas dans ce sens, notamment celle de David Ricardo développée dans Des principes de l'économie politique et de l'impôt en 1817. L'accumulation du capital entraîne une embauche de main d'oeuvre supplémentaire et une hausse des salaires. Cela provoque une augmentation de la population car les salaires sont plus élevés que le salaire naturel de subsistance. Il va donc falloir produire davantage de biens de subsistance et donc cultiver de nouvelles terres. Or, d'après la théorie de la rente de Thomas Malthus, on met en culture des terres de moins en moins fertiles. La valeur du blé étant déterminée sur les terres les moins fertiles, son prix augmente pour couvrir les frais de production supérieurs. Les salaires étant déterminés de telle façon que les ouvriers " subsistent et perpétuent leur espèce ", pour maintenir constant les salaires réels, il faut que les salaires nominaux augmentent. Cela provoque une baisse des profits des capitalistes, ceux-ci n'étant que la différence entre la valeur nette et les salaires. Cette baisse des profits est une limite infranchissable pour la croissance. Dans le long terme, la société connaîtra donc un freinage puis un arrêt du processus d'accumulation. Elle se trouvera alors dans un " état stationnaire ". L'échéance pourra être reculée par le progrès technique et le recours au libre échange mais elle est inéluctable. Cet arrêt de la croissance ne signifie pas pour autant la fin du progrès. Certains économistes comme John Stuart Mill pensent que l'homme pourra alors se consacrer à la culture des arts et au progrès moral.

Une croissance économique nulle est donc parfaitement possible et concevable pour une société. Cela ne signifie pas pour autant qu'elle ne connaisse pas de progrès car il existe pour elle d'autres moyens de progresser. Le progrès ne se présente pas uniquement sous une forme mesurable.

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II. Croissance et progrès technique

 

La société peut également progresser techniquement, et cette mesure est davantage qualitative. L'innovation se trouve généralement à la source de la croissance. Le progrès technique participe d'ailleurs non seulement à la croissance du produit mais aussi à la hausse du niveau de vie. On peut pourtant se demander s'il n'est pas davantage générateur de chômage et d'inégalités que de progrès social.

Joseph Schumpeter considère que les théories du type " équilibre général " développées par les économistes néoclassiques à la suite de Walras sont de bonnes représentations d'une société en circuit stationnaire. Cette situation est celle qui existait avant la naissance du capitalisme. Pour Schumpeter, " l'impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de consommation, les nouvelles méthodes de production et de transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d'organisation industrielle, tous éléments créés par l'initiative capitaliste. " Le capitalisme constitue donc une rupture fondamentale dans le circuit stationnaire car il remplace les exploitants, de simples gestionnaires, par des entrepreneurs qui innovent. Ceux-ci détournent à leur profit des moyens de production grâce au crédit, et introduisent un déséquilibre qui va se traduire par des tendances inflationnistes de l'économie. L'innovation est le moyen qu'ont les entrepreneurs de quitter une situation d'équilibre sans profit ni perte pour une phase dynamique de croissance. Le progrès technique est un " processus de mutation industrielle qui révolutionne incessamment la structure économique, en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. " De nouvelles innovations viennent sans arrêt remplacer les anciennes. Il s'agit donc d'une " destruction créatrice ". Cette théorie est exposée par Schumpeter dès 1912 dans The theory of economic developement (les citations ci-dessus sont tirées de l'ouvrage de 1942 Capitalisme, socialisme et démocratie).

Robert Solow explique dans un article de 1956 qu'une économie caractérisée " globalement " par la fonction de production néoclassique et par le plein emploi des ressources converge vers un état " semi-stationnaire ", où toutes les variables croissent au même rythme, celui de l'accroissement de la population. Le produit par tête reste constant. Solow introduit dans ce modèle le progrès technique pour remédier à ce problème. En effet, construisant sa théorie durant les " trente glorieuses ", il peut ainsi expliquer le fait que la croissance constatée est bien supérieure à ce que prévoyait son modèle de base (la différence constitue le " résidu " de Solow), mais aussi que le produit par tête, et donc le niveau de vie, augmente fortement. Ce modèle permet de concevoir une société qui connaît à la fois le plein emploi sur le marché des biens et sur le marché du travail, et dont la production par individu augmente. Or, celle-ci n'est pas forcément équitablement répartie entre eux. Quand le niveau de vie augmente, l'écart entre ceux qui suivent et ceux qui ne le peuvent pas a tendance à s'accentuer. L'assimilation du progrès technique à un progrès social n'est donc pas évidente.

Le progrès technique, en modifiant les méthodes de production, peut économiser divers types de travail. L'introduction du travail à la chaîne dans les usines a ainsi réduit fortement la demande d'ouvriers qualifiés, ceux-ci étant souvent remplacés par des machines. Les progrès techniques actuels comme l'informatique ont encore transformé les besoins de main d'œuvre. Ainsi, le travail du type de la saisie ou du tri, diminue de plus en plus. L'informatique limite également les besoins en emplois intermédiaires, de comptables ou de dessinateurs industriels par exemple. En revanche, il existe une forte demande de personnel fortement qualifiés comme des ingénieurs ou des informaticiens. Si certains gagnent à ces changements, d'autres y perdent et tendent souvent à être marginalisés. Il n'est pas facile de sortir de cet état de pauvreté. Une étude du mouvement ATD-Quart monde montre ainsi que la plupart des sous-prolétaires des années 1970 étaient issus de familles déclassées par le changement technique et social. Karl Marx, dans Le capital en 1867, avait montré que les évolutions technologiques permettaient aux capitalistes d'augmenter plus vite le capital fixe que le capital circulant, et donc de remplacer des hommes par des machines. Une partie de la classe salariée se trouve donc superflue et forme une " armée industrielle de réserve ". Pour Marx, les ouvriers en travaillant de mieux en mieux et en construisant des machines pour les remplacer produisent eux-mêmes les instruments de leur mise en retraite.

Le progrès technique en permettant la croissance de la production et en augmentant le niveau de vie des individus participe effectivement au progrès de la société. Il ne peut toutefois pas être considéré comme un réel progrès social du fait des inégalités qu'il ne peut éviter, et du chômage qu'il provoque. La seule notion de progrès technique ne suffit pas à faire de la croissance un progrès au sens où l'entend Perroux.

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III. La croissance économique peut-elle générer un progrès social ?

 

Le progrès social est lié à une diminution des inégalités dans la société. On peut penser que pour obtenir une répartition plus juste du revenu, il faudra dépasser l'idée de croissance qui ne profite qu'aux seuls capitalistes. Pourtant, malgré les imperfections qu'implique l'utilisation des indicateurs de mesure, la croissance peut participer au moins pour partie au progrès social.

Marx considère que l'historicité caractérise les sociétés humaines. L'évolution des modes de production donne la clé de l'histoire de l'humanité. A un moment donné, le rapport de production d'un mode va entrer en conflit avec le développement des forces productives et va donner naissance à un nouveau mode. Chaque mode de production représente donc un progrès par rapport à celui qui le précédait. Ainsi, le capitalisme caractérisé par le salariat a remplacé le féodalisme caractérisé par le servage, qui lui-même constituait un progrès par rapport au mode antique caractérisé par l'esclavage. Si le capitalisme est un progrès par rapport au féodalisme, il n'en est pas moins imparfait et miné de l'intérieur par ses contradictions. La croissance qui naît du capitalisme est en effet répartie inégalement entre les salariés et les capitalistes. Ceux-ci s'approprient en effet toute la plus-value issue du travail des salariés : c'est l'exploitation. Le mode de production capitaliste devra céder sa place successivement au socialisme caractérisé par " à chacun selon son travail ", puis au communisme où la répartition se fera " à chacun selon ses besoins ". Marx s'inscrit réellement dans une perspective de progrès social qui ne pourra aboutir qu'au communisme. Il faudra donc dépasser l'idée de croissance économique propre à la société capitaliste pour que la société connaisse un progrès social.

La croissance en tant que mesure quantitative semble de toutes façons limitée pour expliquer le progrès de la société. Un indicateur comme le PIB n'est pas une mesure parfaite de la production. Il mesure en monnaie la quantité de biens et services marchands créés dans un pays au cours d'une année donnée, mais ne prend pas en compte de nombreux éléments qui pourraient être considérés comme richesse (le bénévolat, le travail domestique, " au noir ", etc.) ou les prend mal en compte (services collectifs rendus par les administrations). De plus, les activités telles que la pollution, qui causent des nuisances, sont tout de même considérées comme productrices de richesse, ce qui semble pour le moins paradoxal. La notion de PIB par tête est également trompeuse puisque cela ne signifie pas que le revenu est réparti de manière égalitaire. Même ramenée à des taux de croissance, l'évolution du PIB (ou du PIB par tête) n'exprime qu'imparfaitement l'évolution de la richesse d'une société. Pour rendre compte de l'aspect qualitatif du progrès, il faudrait utiliser un indicateur du bonheur. François Perroux parle avec une pointe d'humour du BNB : le " Bonheur National Brut ". L'Organisation des Nations Unies (ONU) a tenté d'aller en partie dans ce sens en proposant l'emploi d'un indicateur composite qui comporte des éléments sur la durée de vie des individus, leur niveau d'éducation et leur niveau de vie mesuré par le PIB par tête (exprimé en termes de parité de pouvoir d'achat) : l'Indicateur de Développement Humain (IDH). Cependant, tout indicateur quantitatif est par nature imparfait pour expliquer la qualité. Il ne peut pas tout prendre en compte.

Certains économistes tels André Gorz considèrent que la croissance accroît la pauvreté relative des individus disposant de bas revenus par rapport aux hauts revenus du fait qu'ils ne s'enrichissent pas au même rythme. Il est vrai que la croissance peut être génératrice d'inégalités, d'écarts de revenus importants, mais aussi de pollution et de gaspillage. Notre société s'enrichit, mais tout le monde n'en profite pas. La bonne société n'est pas forcément celle dont le PIB par tête est le plus élevé. Le progrès social ne résulte donc pas forcément de la croissance. Cependant, si elle a des effets pervers, la croissance permet aussi de lutter plus facilement contre les inégalités et de réduire le chômage, les entreprises étant plus incitées à embaucher. La croissance ne doit pas être la finalité du progrès social mais un moyen d'y participer, d'y parvenir. Il ne faut pas rechercher la croissance " à tout prix ", mais une croissance plus juste, pour laquelle la répartition sera plus équitable. L'Etat peut participer à cela à travers des mesures appropriées de politique économique, à condition qu'on lui confère une responsabilité sociale à l'égard de chacun. Un certain nombre d'économistes, comme Amartya Sen, sont partisans de telles théories. Comme Raymond Aron le dit dans Dix-huit leçons sur la société industrielle, " le phénomène réel est le changement social dont les chiffres sont l'expression ". La croissance peut alors effectivement correspondre à l'idée d'un progrès mesurable.

Si Marx considère que le progrès social se fait d'abord grâce à l'évolution des modes de production des sociétés humaines au cours de l'histoire, il ne faut pas oublier le rôle que peut jouer la croissance économique. La principale limite de celle-ci est qu'elle constitue une mesure imparfaite de l'évolution de la richesse d'un pays. Pourtant, si elle n'est pas recherchée uniquement pour elle-même, elle peut être un moyen important pour parvenir au progrès social.

 

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Conclusion

 

Il est possible pour une société de se concevoir avec une croissance nulle. Cela ne signifie pas pour autant qu'elle ne conçoive pas de progrès, cette idée étant en effet beaucoup plus ancienne et généralement à dimension davantage qualitative. On peut tenter, pour remédier à cela, d'expliquer le progrès de la société par le progrès technique qui possède un aspect moins quantitatif. Il permet à la fois d'expliquer la croissance des quantités produites et celle du niveau de vie. Il lui manque néanmoins une dimension sociale. En effet, on peut difficilement considérer qu'il s'agit d'un réel progrès de la société alors même qu'il engendre du chômage et des inégalités. Marx considère que le progrès social se fera dans la société quand celle-ci pourra dépasser les notions de capitalisme et de croissance. Cela ne peut se faire que dans l'Histoire, en rendant plus juste la répartition du revenu. Dans la société communiste, chacun est censé avoir " selon ses besoins " et il ne doit plus y avoir d'inégalités. Il est vrai que la croissance ne peut pas produire un tel résultat toute seule. Elle est limitée du fait même de sa nature quantitative car il n'est pas possible de rendre compte de manière objective du bonheur. Mais s'il ne faut pas rechercher la croissance uniquement pour elle-même, elle peut tout de même s'avérer être un instrument important pour obtenir le progrès social. Elle ne le peut toutefois seule. Cela requiert que chaque individu prenne conscience de sa responsabilité sociale vis à vis de l'ensemble de la collectivité. C'est l'idée défendue notamment par Sen.


Une société ne progresse donc pas si la croissance qu'elle connaît n'est qu'économique car il manque alors une dimension sociale fondamentale.

Si Marx considère que le progrès social se fait d'abord grâce à l'évolution des modes de production des sociétés humaines au cours de l'histoire, il ne faut pas oublier le rôle que peut jouer la croissance économique. La principale limite de celle-ci est qu'elle constitue une mesure imparfaite de l'évolution de la richesse d'un pays. Pourtant, si elle n'est pas recherchée uniquement pour elle-même, elle peut être un moyen important pour parvenir au progrès social.

Cependant, de nombreux économistes pensent que l'économie, en tant que science sociale, doit effectivement participer au progrès de la société et se mettre au service des hommes. Parmi eux se trouvent Amartya Sen, prix Nobel d'économie en 1998, ou bien encore François Perroux. Celui-ci considère que l'économie doit nourrir les hommes, soigner les hommes, libérer les esclaves.


A cette condition, la croissance, avec l'aide de la politique économique, pourra participer à un réel progrès économique, celui-ci n'étant alors pas forcément différent d'un progrès social.

 

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