Le Palais de Laurent

 

Dans la Vieille Forêt [1]

 

Alors qu'un jour nouveau sous le soleil paraît
Inondant de clarté la Vieille Forêt,
D'un pas léger je foule le brun de la terre
Et contemple ces lieux entourés de mystères.

Au pied de ces grands arbres craints et redoutés
Par Hommes et Hobbits de la verte Comté,
Je m'arrête un moment, emporté par un rêve,
Ecoutant le silence et le vent qui se lève.

Qui pourrait résister à cet enchantement —
Eternelle grandeur aux charmes envoûtants ! —
Qui guide en chaque instant mes pensées vagabondes
A travers une brume insondable et profonde ?

Douce mélancolie, tu as — j'en ai bien peur —
D'un voile langoureux enveloppé mon cœur
De voyageur errant, par delà les frontières,
Où mènent ces sentiers aux étranges lumières...

Mais ici comme ailleurs, nul n'arrête le temps,
Et c'est avec regret qu'il me faut à présent
Quitter ces bois anciens, reflets du temps jadis,
Perdus à tout jamais et voués à l'oubli.

Et lorsque à l'horizon, des nuages pluvieux
S'amoncellent terribles à travers les cieux,
Des chênes centenaires, majestueux et fiers,
Je m'éloigne à regret sous les brillants éclairs.

Longtemps je garderai en mon âme, cachée,
La beauté de ces lieux à jamais envolée !
De leur splendeur passée il ne reste aujourd'hui
Que quelques souvenirs, des songes infinis...

 

le 29 septembre 2003

 


1. La Vieille Forêt dont il est question ici est bien évidemment inspirée de celle décrite par Tolkien dans The Lord of the Rings. Toutefois la promenade que j'y ait faite et dont résulte ce poème a eu lieu de nos jours et non au cours du Troisième Âge ce qui fait que la Forêt apparaît encore bien plus vieille que ce que la lecture de l'œuvre de Tolkien peut laisser croire. Toujours est-il qu'elle existe encore et qu'il reste possible de s'y ballader pour qui ne craint pas de se perdre dans les bois d'autrefois au risque de rencontrer au hasard d'un sentier quelque fantôme surgit du passé.

 

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